Je m’adresse aujourd’hui spécifiquement aux femmes et jeunes femmes qui souffrent de troubles du comportement alimentaire: « Et s’il était possible de vous détacher de ces exigences sans fin que vous endossez ? »
Depuis que j’ai mémoire d’exister, je rêve d’un espace où je pourrais enfin donner plus que la mesure attendue de moi. Il est clair que dès mon enfance j’ai pris des directions où c’était impossible : musique classique, sports de performance et de compétition, champs universitaire de recherche, profession ostéopathique en voie de s’intégrer dans un ordre professionnel… J’ai eu longtemps l’impression de décevoir en permanence, parce que les standards que j’acceptais de ma culture, extérieurs à mes besoins intimes, écrasaient mes intentions véritables.
Quand j’ai décidé de quitter ces standards, j’ai eu l’impression d’une chute vers le bas. J’ai eu l’impression d’abord, d’être déclassée. Comme si je quittais l’apparence de la gymnaste au corps impeccable pour laquelle tous les espoirs sont permis pour me retrouver dans le corps d’un éboueur dont on se fiche de l’apparence pourvu qu’il fasse son travail. Bref, mon apparence n’avait plus de valeur aux yeux…de ma propre personne.
Situation pour le moins inconfortable au début, je vous l’assure mesdames. Puis, peu à peu, j’ai pris plus de place dans cette non-exigence de » l’apparence de « .
« Et s’il était possible de vous détacher de ces exigences sans fin que vous endossez? »
Apportez vos commentaires, je vous en prie. Ça enrichit tous ceux qui les lisent. Et j’y réponds tout le temps…!!!
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